Terrorisme sous couvert : L'impunité de la République Islamique d'Iran et le silence du monde

Les Attaques Terroristes Perpétrées par le Régime Iranien à l'International

26 Janvier 2024

Depuis sa fondation en 1979, la République islamique d'Iran s'est engagée dans une politique étatique consistant à diriger, faciliter, et exécuter des opérations terroristes à l'échelle mondiale. Cette pratique distingue le régime iranien de la plupart des nations, en intégrant activement le terrorisme au sein de ses structures militaires et de renseignement.


Le Corps des gardiens de la révolution islamique-Force Al-Qods (IRGC-QF), extension extraterritoriale du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), et le ministère du Renseignement et de la Sécurité (VEVAK) sont les principaux vecteurs du régime pour soutenir le terrorisme hors de ses frontières. Contrairement aux groupes terroristes non étatiques, le régime iranien préfère nier son implication, bien que les preuves de sa participation soient irréfutables. Le régime Iranien est aujourd'ui reconnu comme le premier État soutenant le terrorisme dans le monde.


Soutien à des Organisations Terroristes


La République islamique d'Iran est connue pour son soutien à des entités désignées comme terroristes, telles que le Hezbollah libanais, le Hamas, le Jihad islamique palestinien, le Hezbollah Kata’ib iraquien, et les Brigades Al-Ashtar à Bahreïn, fournissant fonds, armes, et entraînement. Au-delà, le régime offre également son appui à des mouvements militants chiites en Iraq, aux Houthis au Yémen, et aux talibans en Afghanistan.


Incidents Terroristes Marquants


Listes d’attaques et de tentatives d’attaques terroristes de l’Iran à l’étranger : Source Département d’État américain


On peut parler également de : 

  • L'attentat de Bourgas en 2012 : Un kamikaze a attaqué des touristes israéliens en Bulgarie, causant la mort de 5 personnes et en blessant 32 autres. Le Hezbollah, soutenu par le régime iranien, a été accusé, poussant l’UE à le désigner comme organisation terroriste.

  • La tentative d'attentat de Villepinte en 2018 : Un complot visait un rassemblement de MEK (Organisation des Moujahedins du Peuples) en France. Nasimeh Naami, âgée de 37 ans, son époux Amir Saadouni, 42 ans, et Mehrdad Arefani, 58 ans, ce dernier étant également considéré comme un agent du renseignement iranien en Belgique, ont été jugés coupables de « tentative d'assassinat terroriste ». La figure centrale de ce procès, Assadollah Assadi, reconnu comme le coordinateur de l'attentat, a été condamné en 2021 à une peine de 20 ans de prison, la sanction maximale applicable. Ce diplomate iranien était en fonction à Vienne lors de l'incident. La cour d'appel a sévèrement critiqué le rôle et l'« implication active » des trois complices aux côtés d'Assadollah Assadi au sein du « département 312 du ministère iranien du Renseignement et de la Sécurité », responsable de l'orchestration de cet acte terroriste. Assadollah Assadi a finalement été libéré par la Belgique en contrepartie de la libération d'Olivier Vandecasteele, un humanitaire belge injustement détenu en Iran. Cette libération, assimilée à une forme de rançon, a été vivement critiquée par de nombreuses chancelleries occidentales.



Cas de Rétorsion et d'Intimidation


Le régime iranien a recours à une politique de prise d'otages, caractérisée par l'arrestation illégale de ressortissants étrangers, utilisant leur détention comme levier de pression pour négocier la libération de membres du régime incarcérés à l'étranger ou pour obtenir la libération de leurs avoirs financiers.


Un exemple notable est celui d'Olivier Vandecasteele : Arrêté à Téhéran le 24 février 2022, ce citoyen belge de 42 ans a été condamné pour "espionnage". Sa famille a dénoncé les traitements inhumains qu'il subissait, soulignant la "torture psychologique indescriptible" endurée par Vandecasteele, décrit comme "un otage innocent pris dans un conflit juridico-politique entre l'Iran et la Belgique". Alexander de Croo, Premier ministre belge, a qualifié les conditions de détention de Vandecasteele de "torture" devant la Chambre des députés, précisant qu'il "dort et mange à même le sol, sans accès adéquat aux soins médicaux, et avec une lumière constamment allumée dans sa cellule". Ainsi, l'Iran n'hésite pas à arrêter illégalement des touristes étrangers sur son territoire pour exercer une pression en vue de la libération de membres du régime emprisonnés à l'étranger.


Les actions du régime iranien ont également des répercussions dans des affaires sordides et criminelles au sein d'autres pays. L'attaque à la voiture piégée contre le siège de l'Association mutuelle israélite argentine (AMIA) à Buenos Aires reste un épisode tragique non résolu en Argentine : 84 personnes ont été tuées et plus de 200 blessées, marquant l'attentat terroriste le plus meurtrier de l'histoire du pays. Ce n'est qu'en 2006 que le procureur fédéral Alberto Nisman, en charge du dossier, a publié ses conclusions, désignant l'Iran comme commanditaire et le Hezbollah libanais comme exécutant de l'attentat, dans une apparente tentative de représailles contre l'Argentine pour avoir mis fin à un programme d'échange nucléaire. Parmi les Iraniens inculpés figuraient l'ancien président Akbar Hashemi Rafsanjani et le commandant en chef des Gardiens de la révolution, Mohsen Rezaï, à qui Interpol a par la suite attribué une « notice rouge ». Le 18 janvier 2015, le procureur Nisman a été retrouvé mort à son domicile, tué d'une balle dans la tête dans des circonstances mystérieuses. Peu avant sa mort, il avait accusé l'ancienne présidente argentine, Cristina Kirchner, de complicité avec les accusés iraniens, en vertu d'un accord de coopération judiciaire signé en 2012 avec Téhéran et ratifié par le Parlement argentin, qui prévoyait l'interrogatoire des suspects en Iran par des juges internationaux. Cet accord n'a jamais été honoré par les autorités iraniennes.



Note Importante : Contrairement à une idée reçue, le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (IRGC) ne constitue pas l'armée régulière de la République Islamique d'Iran. Il s'agit d'une force paramilitaire ayant des rôles à la fois intérieurs et internationaux, distincte de l'armée nationale iranienne. Sa branche extraterritoriale, la Force Qods, est directement impliquée dans des activités de soutien à des groupes terroristes et dans des opérations militaires hors des frontières iraniennes. Bien que des voix s'élèvent pour réclamer son classement comme organisation terroriste, cette démarche se heurte pour le moment à une réticence internationale.